Deuxièmes Journées Perception Sonore 2012

10 et 11 décembre 2012

CNRS Laboratoire de Mécanique et d'Acoustique

31, Chemin Joseph Aiguier

13009 Marseille


Perception sonore dans les volumes couplés : discrimination et adaptabilité de la surface de couplage.


Paul LUIZARD1,3, Catherine GUASTAVINO2, Jean-Dominique POLACK3, Brian F.G. KATZ1

  1. Laboratoire d'Informatique pour la Mécanique et les Sciences de l'Ingénieur (LIMSI), CNRS UPR 3251, B.P. 133, 91403 Orsay Cedex,
  2. CIRMMT & SIS, McGill, Montréal, Canada,
  3. Institut Jean Le Rond d’Alembert, 4, Place Jussieu 75252 Paris Cedex 05

Les salles de concert basées sur le principe des volumes couplés sont des lieux dont l'acoustique est variable et sont en quelque sorte capables d’être accordés, à la manière d'un instrument de musique, au type de spectacle joué. Ce changement d’environnement acoustique est réalisé par la variation de la surface de couplage entre les différents volumes, qui sont des portes réparties sur certaines parois. Cette variation de couplage permet de modifier la taille perçue de la salle en jouant sur l’impression de réverbération des sons, mais aussi d’autres paramètres de la qualité sonore comme la clarté liée à l’intelligibilité des notes de musique ou de la parole, ainsi que la densité des premières réflexions. L’étude présentée comporte deux aspects liés à la surface de couplage. Le premier point est une recherche de seuil de perception lié à la variation de l’architecture de la salle. Un test perceptif de type ABX est organisé au sein d’une école de musique de sorte que les participants ont une certaine habitude de l’écoute en situation de concert. Les stimuli sont des enregistrements anéchoïques convolués avec des réponses impulsionnelles de salle synthétiques. Ce test montre que les sujets sont sensibles en moyenne à une variation de 10% d’une surface de couplage donnée. La seconde partie consiste en l’écoute d’un extrait musical filtré successivement par cinq réglages de la surface de couplage, les participants devant attribuer une note à chaque extrait en cherchant si la réverbération est adaptée au type de musique. Les stimuli proposés sont un violoncelle seul, une chorale, un orchestre symphonique et des timbales. Les résultats montrent certaines tendances mais la tâche est à ce point subjective que peu de réglages sont considérés les plus adaptés à une très large majorité.