Etude du caractère spatial de la perception de réflexions.
Romain DEPREZ1, Thibaud LECLERE2, Rozenn NICOL1
Orange Labs, 2 av Pierre Marzin, F-22307 Lannion Cedex,
Université de Lyon - École Nationale des Travaux Publics de l'État (ENTPE), Laboratoire Génie Civil et Bâtiment (LGCB), Rue Maurice Audin - 69518 Vaulx-en- Velin.
Ces travaux étudient le caractère spatial de la perception des réflexions associées à une onde directe.
En effet, même si de nombreuses études se sont intéressées à l’effet de précédence ou encore au masquage non-simultané, très peu de résultats sont connus concernant l’aspect spatial du phénomène qui est d’autant plus pertinent depuis le développement de systèmes multicanaux avec des sources arrière.
Une expérience perceptive a donc été proposée afin de mesurer le seuil de détection pour plusieurs directions d’incidence (à la fois pour la source et pour la réflexion).
Un total de 29 conditions spatiales réparties dans le plan horizontal ont été testées.
Pour chaque condition, une mesure de seuil a été effectuée selon une méthode adaptative (2down / 1up) et un paradigme 3I-2AFC avec des stimuli de type burst-noise.
Trente-deux sujets ont participé à l’expérience. Les résultats indiquent un effet significatif de la position des sources sur la valeur de seuil démontrant ainsi que la configuration spatiale des sources est une nouvelle dimension à prendre en compte pour la perception des réflexions.
Une fonction de seuil spatiale RMT (Reflection Masking Threshold) a ensuite été proposée à partir de ces échantillons pour permettre d’identifier les réflexions qui sont masquées ou celles qui sont détectées selon leur angle d’incidence sur l’auditeur.
Ce modèle psychoacoustique peut s’implémenter dans des dispositifs de correction pour alléger les calculs puisque seules les réflexions audibles seront traitées.